Toute la subtilité avec le critère du volume, c'est qu'il n'est pas suffisant pour prédire le comportement de la planche.

Selon la manière dont il est réparti le long de l'outline, et associé avec un rocker/des rails, le volume s'exprime d'une manière complètement différente. Exemple: à volume égal, une planche significativement plus longue (un pied ou plus) verra mathématiquement son centre de gravité plus éloigné des dérives, et subira donc une plus forte inertie lorsqu'on souhaite la faire pivoter. Même avec mon piètre niveau, j'ai pu le ressentir sur des planches qu'on m'a prêtées.

De plus, il faut garder à l'esprit que: le seul moment où le volume est déterminant sur le comportement de la planche, c'est quand on est allongé dessus en train de ramer, et qu'Archimède nous porte. Une fois au planning, la planche avance aussi bien quelle que soit la quantité de matière qui se trouve au dessus de l'eau.

Ce qui va faire qu'une planche glisse plus ou moins bien, prenne plus ou moins de vitesse, ce n'est pas son volume mais la géométrie de sa surface de glisse: longueur et largeur de matière en contact avec l'eau, concave/convexe, rocker, etc... Il faut se méfier des conseils du type "c'est important d'avoir du volume sous le pied avant pour bien prendre de la vitesse". C'est faux. Ce qu'il est important d'avoir sous le pied avant, c'est une bonne surface de glisse qui offre le meilleur compromis portance/frottement. Pas assez de largeur/trop de rocker sous le pied avant, c'est la moustache garantie à basse vitesse. Trop de largeur/pas assez de rocker, la planche devient aussi maniable qu'un SUP dès qu'elle accélère.

A titre personnel, le volume n'est qu'un indicateur d'ajustement lorsque le choix de ma planche a déjà été établi sur des critères d'outline/tail/rocker/rails correspondant à mes attentes.

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Assez d'accord avec Nico. Une fois dans la pente le volume n'a plus de bénéfice et peu même devenir un handicape avec la vitesse, en empêchant la planche de pouvoir suffisamment s'enfoncer dans l'eau pour avoir le pop, ça necessite parfois d'adapter ses ailerons pour éviter un décrochage. Ceci dit avec une houle pas callée et des vagues qui molissent, le volume servira à tenir jusque la reforme (éventuelle) et éviter de pomper comme un sale, d'où l'importance de bien checker les conditions.

Comme dit Nico, le volume sert surtout à nous garder hors de l'eau. Pour prendre un exemple extrême et illustrer ta prose Nico, je me suis fait un shape il y a quelques années type "sperm Whale" à la Dane Reynolds (fanboooy), c'est un mini simons "perf" avec très peu d'epaisseur, un concave moderne et monté en quad. La rame n'est pas trop mauvaise pour une planche à 2' d'epaisseur ! Le nose de longboard aide beaucoup. Mais pour ce qui est de partir dans la vague, c'est autre chose, il y a de la traîné, tu sens que tu es à ras de l'eau. Si la vague est molle, c'est mort. Par contre une fois que tu commences tout juste à partir, osef le volume, avec la largeur, ça plane à fond et ça va très vite ! Au passage un super shape la sperm Whale, très fun ! De ce que j'ai pu tester, plus de volume = facilité à partir dans la vague, largeur = confort à la rame et planning dans la pente



Modifié 1 fois. Dernière modification le 02/01/20 22:17 par roro.

C'est un ensemble, il y a tellement de facteurs à prendre en considération et encore plus sur notre beachbreak local ou la session peux changer d'une heure à l'autre.
Je ne connais pas Clemop, mais les surfeurs qui ont du niveau mettent toutes les chances de leur côté, lecture, rame pour rester au peak, poid puissance, condition physique tout est mis en jeux pour s'offrir les meilleur opportunités de glisses , qui ne se rappelle pas de cette planche insurfable à ses débuts qui deviens un bateau par la suite.
Il y a 1 ans on m'aurait parlé de la board que je surf actuellement, j'aurai dit impossible à surfer pour moi.
Et c'est pareil le poid de la combi les bancs de sable tout joue un rôle important dans l'équation aussi anodins que ça pourrai paraître.

Pour moi il y a que le test qui te permettra de trouver la board qui te convient, enfin tu as quand même des tableau sur le net qui aident pas mal avec un battement de 10litres, donc tu peux trouver une zone de litrages et commencer à partir de là.

Pour moi le volume c'est un truc de shortboarder. Des que tu t'ouvres à d'autres styles de planche ça devient complètement secondaire.
Une grande planche sera plus rapide à la rame mais plus physique aussi. Canards plus difficiles voire impossible. Par contre prise de vague plus facile et surtout late take off beaucoup plus sereins. Plus de projection au bottom

clemop a écrit:
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> Pour moi le volume c'est un truc de shortboarder



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I DROWNED IN THE SEAS AND I HAVE BECOME ALL SEAS. David Tibet

Plus de vitesse générée de façon passive. Plus d'accroche dans la paroie pour aller chercher les sections...
Par contre plus difficiles à manœuvrer et plus difficiles à surfer perf dans la poche. Mais ca reste possible, il n'y a qu'à regarder Tudor surfer complètement à la cool tout en étant au top du surf perf de part son placement et l'endroit de la vague où il place ses manœuvres

+1

C'est effectivement un indicateur plus utile sur des petites planches. Mais c'est surtout utile quand on le compare sur des planches d'une même catégorie.

Rien ne sert de comparer des volumes de shortboard perf avec ceux de rétro fish par exemple. Car, comme dit plus haut, les différents paramètres de surface, largeur de tail, rocker, maître-bau... Auront bien plus d'influence à l'eau.

clemop a écrit:
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> Plus de vitesse générée de façon passive. Plus
> d'accroche dans la paroie pour aller chercher les
> sections...
> Par contre plus difficiles à manœuvrer et plus
> difficiles à surfer perf dans la poche. Mais ca
> reste possible, il n'y a qu'à regarder Tudor
> surfer complètement à la cool tout en étant au
> top du surf perf de part son placement et
> l'endroit de la vague où il place ses manœuvres

juste pour rebondir

Un outil pour estimer le volume approximatif d'une planche d'après son type et ses cotes, les résultats me semblent proches de la réalité :

[nulltuul.com]

Pas comme outil, je garde.