le 26/06/01 18:28, Kristen PELOU à Kristen.Pelou@ifremer.fr a écrit :

> A vous qui etes a bloc dans le surf en BZH, moi je m'occupe des niouz
> pour la Bretagne pour Trip Surf
> [...]
> A vous.
Ouh la Il y aurait des choses à dire !
> Kristen

> PS2: mon avis? bin, j'ai l'impression que la Bretagne c'est vendeur
> alors ils en passent de temps en temps mais souvent c'est des cliches a
> la con, des gros titres et des petites photos pour attirer le lecteurs
> mais rien a l'interieur.
N'est-ce pas le problème général des mags de surf. Petit rédactionnel & tout
sur les photos !


Je pense qu'il y a deux attitude face aux médias : le "vivons heureux,
vivons cachés" et un besoin de reconnaissance face à l'omniprésence du
Sud-O.
Comme tu l'as dit "la Bretagne, c'est vendeur" (ce qui est une tendance
générale d'ailleurs). Mais cette médiatisation (souhaitée ? souhaitable ?)
pose pas mal de questions. Il est clair que pour nos surfers compétiteurs,
il est important que leur coin, leur surf soient valorisés médiatiquement ce
qui pourraient les aider. Pour que la Bretagne soit mise en valeur, il faut
des photos (pour créer l'envie), des reportages ... Tout ça peut entraîner
une certaine dérive. Combien de temps une vague "discrète" qui envoie bien
et qui fait des couv' restera-t-elle discrète ? L'an passé ou il y a 2 ans,
Kana avait fait venir Cazenave pour reportage (vu dans un canard concurrent
du tien). Quelques mois plus tard, le même mag nous raconte que "les surfers
bretons ne décolèrent pas" que ces photos aient été publiées. Quelle
position adopter ? Pour ces gars c'étaient bien d'avoir été vu sur de belles
vagues mais d'un côté ils surfaient un spot "abrité".
Avec une médiatisation importante, les noms sortiront. Ex. de cette vague du
Sud-Finistère qui est apparu anonyme dans un mag' (jurant ses grands dieux
qu'il ne dirait rien) et le nom est sorti dans le stormrider puis dans
d'autre mags. En bref certains préféreront que l'on reste discrets sur ce
qui se fait par "cheu nous" arguant que le Sud-O aimerait bien détourner de
ses vagues les Nordistes (Parisiens et autres) plus près de la Bretagne.

Pour qu'une médiatisation marche, il faut du contenu (rédactionnel ou
photographique) propre à attirer le public. Et qui dit attirer du public,
fait résonner la bourse des surf compagnies. Et de là la question de la pub
! Car c'est la pub qui (malheureusement) fait vivre les magazines.

Je suis toujours un peu déçu des mags de surf (hormis le pavé Surfer
Journal). Ils sont alléchants mais sont vides (ex. les 2 n° sur le shape de
Trip Surf et de Surf Session sur lesquels je me suis jeté et que j'ai
regretté d'avoir payé 35 balles). On tourne souvent en rond (alors en mai on
fait un spécial Tahiti, en avril un n° sur le shape, en juin : surfer en
France, etc ...).

J'avoue que je suis assez content de lire des bafouilles sur ce qui se fait
chez nous mais assez vite frustré.

Je n'arrive pas à concentrer tout ce qui me passe par la tête voilà pourquoi
cette réponse et un peu brouillonne. Enfin j'espère avoir versé quelques
pièces au dossier.

PL


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