Surflog  
Re: Où l'on reparle de Jeremy Flores
affrebat (Adresse IP journalisée) - jeu. 17 juillet 2014 12:29:22

S'il est probable que la qualité des vagues et la répartition de la population jouent, c'est surtout que dans des nouveaux pays, la culture occidentale est fortement nouvelle aussi... Du coup il y a une place pour autre chose que les "valeures traditionnelles". Après sur le rapport avec la réussite au surf je ne sais pas... Je dirais plutôt qu'on pourrait gagner si les clubs, fédés et autres rigolos étaient pas des amateurs en puissance. Soit c'est un sport, et il faut arrêter avec le spirit et le côté différent, soit c'est une pratique sportive mais pas compétitive, et alors on oublie les championnats. Entre les deux, à mon avis ça marche pas.

arnaud1 a écrit:
-------------------------------------------------------
> Il n'y a pas de question de poule ou d'oeuf pour
> moi. La géographie est à l'origine de cette
> culture surf car la quasi-totalité de la
> population vit à proximité de la mer en
> Australie.
> Regarde différentes cartes sur le net et ça
> explique pas mal de choses. La population s'adapte
> au milieu dans lequel elle vit.
> Comparé à l'Australie, la densité est beaucoup
> plus importante et étalée en France. Suivant où tu
> habites, tu vas te tourner vers les loisirs
> adéquats (mer, montagne ou autre).
> De plus, les spots de qualité mondiale sont bien
> plus rares en France qu'en Australie ou chez les
> mangeurs de bidoche aux hormones.
Re: Où l'on reparle de Jeremy Flores
albandsable (Adresse IP journalisée) - jeu. 17 juillet 2014 12:38:11

@ Arnaud :

Alors pourquoi aucun indonésien (meilleurs conditions de surf au monde!) sur le CT? Et pas de "culture surf" dans ces pays d'Afrique où la vie sur la côte et la cohabitation avec l'océan sont l'ordinaire?

Non le facteur géographique est bien insuffisant pour expliquer l'existence d'une culture surf et encore moins pour déterminer la production de champions de surf (contre exemples des floridiens ou zane Harisson etc...).

Et il existe des "cultures surf" qui excluent ou nient le côté sportif : pas de contests, pas de clubs/école ou c'est pour les "kooks" etc... (Cf. dernière itw de Dane R.).



Modifié 1 fois. Dernière modification le 17/07/14 12:39 par albandsable.
Re: Où l'on reparle de Jeremy Flores
henri (Adresse IP journalisée) - jeu. 17 juillet 2014 13:12:51

bonnes réflexions..le capitalisme s'est accaparé le surf pour pouvoir vendre notamment des vêtements..faudrait demander à roger qui était là le premier concernant les marques..mais,le fait que grosquick entre dans la danse a exponentialisé le marché..la culture se colle au capitalisme quand ce n'est pas l'inverse..qu'il n'y ait pas assez de champions occidentaux semble être un autre phénomène qui échappe à la fois au capitalisme et à la culture..je cherche..
Re: Où l'on reparle de Jeremy Flores
Iv (Adresse IP journalisée) - jeu. 17 juillet 2014 13:27:44

arnaud1 a écrit:
-------------------------------------------------------
> De plus, les spots de qualité mondiale sont bien
> plus rares en France qu'en Australie ou chez les
> mangeurs de bidoche aux hormones.
>

Bof, plutôt un rapport différent aux distances, non?
Est-ce que beaucoup de monde en france fait 8h de route pour un tour à Mundaka sur des entrées de houles hivernales ?
Côte ouest Oz, ils prennent 12h pour un perth gnaraloo dans le bush
Re: Où l'on reparle de Jeremy Flores
colas (Adresse IP journalisée) - jeu. 17 juillet 2014 13:28:23

l'indonésie est surement, d'ici 10/15 ans, sur le même mode que le brésil aujourd'hui.
il y a 15 ans, le mioche brésilien récupérait les planches pétées, de touristes et surfer pro,
pour les rafistoler...
Re: Où l'on reparle de Jeremy Flores
El Fancho (Adresse IP journalisée) - jeu. 17 juillet 2014 14:00:22

colas a écrit:
-------------------------------------------------------
> l'indonésie est surement, d'ici 10/15 ans, sur le
> même mode que le brésil aujourd'hui.
> il y a 15 ans, le mioche brésilien récupérait les
> planches pétées, de touristes et surfer pro,
> pour les rafistoler...

Y'en avait déjà pas mal des travelots y'a 15 ans (les frères padaratz, Jojo Olivença, Victor Ribas et surement d'autres...)
Re: Où l'on reparle de Jeremy Flores
henri (Adresse IP journalisée) - jeu. 17 juillet 2014 14:09:48

désolé colas, mais le brésil a connu la même histoire à peu de choses près que la france..donc ça remonte début 60's
Re: Où l'on reparle de Jeremy Flores
colas (Adresse IP journalisée) - jeu. 17 juillet 2014 14:15:22

bon, d'accord, je me suis rajeunis un peu...disons il y a 20/25 ans
ok, il y avait déjà du brésilien sur le circuit, mais le nombre de
pratiquants à quand même explosé depuis.
le surf est devenu plus accessible et moins réservé à une certaine caste de
la population.
Re: Où l'on reparle de Jeremy Flores
arnaud1 (Adresse IP journalisée) - jeu. 17 juillet 2014 14:16:28

J'ai affirmé ça sans trouver de contre-exemples. J'ai peu dormi et ai le cerveau en jachères aujourd'hui. Je trouvais bizarre que cela ne tienne qu'à la configuration géographique. Les facteurs traditionnels et économiques sont effectivement deux "freins".

Boudiouh, quand le ciboulot est dans cet état, faut chercher un Surfer Journal de sauvetage.

____________________________________________________
Mettons les élites et la bourgeoisie sur une île déserte, elles ne tiendront pas longtemps.



Modifié 2 fois. Dernière modification le 17/07/14 14:19 par arnaud1.
Re: Où l'on reparle de Jeremy Flores
colas (Adresse IP journalisée) - jeu. 17 juillet 2014 14:37:33

henri a écrit:
-------------------------------------------------------
> désolé colas, mais le brésil a connu la même
> histoire à peu de choses près que la france..donc
> ça remonte début 60's


bien sur, je prenais comme référence les années ou j'ai commencé à m’intéresser au surf,
(92/93 ?)
le matos n'était pas super accessible pour beaucoup de monde, je me rappel de reportage
sur des assos qui récupéraient des boards explosées pour les mioches des quartiers pauvres.
l’Intérêt d'aller faire mumuse dans l'eau et la relation à l'océan, ont aussi changés...
l'apparition de très bons (et nombreux) surfers en indonésie, ne devrait pas tarder
Re: Où l'on reparle de Jeremy Flores
bill_baroud (Adresse IP journalisée) - jeu. 17 juillet 2014 15:48:08

albandsable a écrit:
-------------------------------------------------------
> @ Arnaud :
>
> Alors pourquoi aucun indonésien (meilleurs
> conditions de surf au monde!) sur le CT? Et pas de
> "culture surf" dans ces pays d'Afrique où la vie
> sur la côte et la cohabitation avec l'océan sont
> l'ordinaire?
>
> Non le facteur géographique est bien insuffisant
> pour expliquer l'existence d'une culture surf et
> encore moins pour déterminer la production de
> champions de surf (contre exemples des floridiens
> ou zane Harisson etc...).
>
> Et il existe des "cultures surf" qui excluent ou
> nient le côté sportif : pas de contests, pas de
> clubs/école ou c'est pour les "kooks" etc... (Cf.
> dernière itw de Dane R.).

Tient d'ailleurs y a un bouquin un peu dans le sujet qui me titille bien, je pourrais bien l'acheter:
[www.bookdepository.com]
Trouvé la: [surfeuropemag.com]
Re: Où l'on reparle de Jeremy Flores
strul (Adresse IP journalisée) - jeu. 17 juillet 2014 16:29:16

Il faut quand même prendre avant tout en compte la qualité des vagues (et peut-être la température de l'eau) pour expliquer que tel ou tel pays produit un réservoir de champions, non ?

Si on prend l'exemple de la France ces 20 dernières années, on s'aperçoit qu'il y a eu très peu de métropolitains qui ont percé au plus haut niveau.
Poto (Tahiti), Piter (Sénégal), Le Texier et Robin (Réunion), Picon (Maroc), les frères Beven et Rebière (Brésil). Puis Florès (Réunion, Nouvelle-Calédonie) et Bourez (Tahiti). Avec le seul Pastusiak pour les embêter !
Et aujourd'hui, les français capables de faire des perf' sur le QS sont Huscenot et Veminardi (Réunion), Martin, Cloître, Ouvré (Antilles)...
Finalement, les métropolitains qui peuvent rivaliser avec les meilleurs mondiaux ne sont qu'une poignée : Boal il y a quelques années, Duru, Lacomare et à la rigueur Duvignac aujourd'hui.

Faut bien avouer que, à part quelques bancs de sable aquitains, la France métropolitaine n'est pas ce qui se fait de mieux en terme de bonnes vagues, loin de là même.

Bon, comme l'a souligné Alban, c'est clair qu'il y a quelques bons contre-exemples : l'Indo a des supers vagues mais aucun de ses surfers (un sacré vivier pourtant) n'a eu une carrière internationale en compète. Et tout le contraire pour la Floride.
Re: Où l'on reparle de Jeremy Flores
henri (Adresse IP journalisée) - jeu. 17 juillet 2014 17:07:53

pastusiak avait fait un séjour tahitien avant d'aller en vendée..mais tu as tout-à-fait raison..c'est à prendre en compte
Re: Où l'on reparle de Jeremy Flores
bill_baroud (Adresse IP journalisée) - jeu. 17 juillet 2014 17:21:59

Pour l'indo, c'est pourtant simple: pourquoi ils se feraient chier à une carrière internationale (y a eu Rizal Tanjung. Un gros bonnet la-bas maintenant d'ailleurs) alors qu'ils vivent au paradis?
Re: Où l'on reparle de Jeremy Flores
pioupiouprod (Adresse IP journalisée) - jeu. 17 juillet 2014 18:21:37

Le Brésil envoie des tripotés de surfeurs sur le tour, avec plus ou moins de bonheur, mais le contingent est conséquent.
Pourtant, c'est pas la destination surf par excellence.
L'explication vient peut être aussi de la détection, formation et tout simplement de la culture concurrentielle et sportif qui est moins bien poussée chez nous.
On dispose de structures fédérales d'accompagnement très localisée dans le sud-ouest et assez consanguines pour ainsi dire.
Finalement peu de surfeurs accrochés à la compet, des investisseurs frileux et des opportunités de carrière plus étroites qu'un string, et si on exclut l'exil, c'est déjà miraculeux de voir un Florès gagner au pipe ou un Bourez lutter pour le podium.


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